Les « bullshit jobs » est un concept popularisé par l’anthropologue David Graeber dans son essai Bullshit Jobs: A Theory (2018). Il décrit des emplois qui, selon ceux qui les occupent, ne servent à rien, ou du moins n’apportent aucune réelle valeur à la société.
Graeber les classait en cinq grandes catégories :
1. Les larbins : des personnes dont le travail consiste à rendre quelqu’un d’autre important, comme certains postes de secrétariat.
2. Les porte-flingues : des employés engagés pour défendre les intérêts d’une entreprise ou d’une personne, comme les lobbyistes, les télévendeurs, ou les avocats d’entreprise.
3. Les rafistoleurs : des employés qui s’occupent de problèmes créés par d’autres.
4. Les cocheurs de cases : des employés qui effectuent des tâches purement administratives qui pourraient être automatisées ou sont simplement là pour montrer que quelque chose est fait.
5. Les chefs : des superviseurs qui gèrent des équipes, souvent dans des organisations où les employés sont capables de fonctionner de manière autonome.
Statistiques et perception
Il n’existe pas une base de données exhaustive sur les métiers jugés sans sens. Cependant, certaines études tentent de mesurer la proportion de travailleurs se considérant dans un « bullshit job ».
• Étude YouGov (2015, Royaume-Uni) : environ 37 % des travailleurs sondés considéraient leur travail comme n’ayant « aucun sens ».
• Étude réalisée par le think-tank New Economics Foundation : cette enquête montrait qu’environ 40 % des travailleurs du secteur privé pensaient que leur travail ne servait pas un objectif clair.
Ces chiffres varient selon les secteurs, mais les métiers liés à des tâches administratives, de management intermédiaire ou dans certains domaines du marketing et des services financiers sont souvent pointés du doigt.
Dans ma carrière, j’ai croisé pas mal de salariés et fonctionnaires qui se plaignaient du manque de sens de leur travail :
– Une assistante d’ingénieurs qui ne faisait quasiment que programmer des réunions pour d’autres
– Une fonctionnaire du département qui au bout d’une heure de travail n’avait plus rien à faire et passait le reste de la journée sur internet ou à quémander du travail
– Une fonctionnaire de collectivité mise au placard qui passait quelques heures à archiver et le reste du temps à ne rien faire
– Une aide-soignante reclassée dans un poste de secrétariat qui tapait des comptes-rendus de visite qui auraient pu être enregistrés sur dictaphone et rédigés automatiquement sur Word.
– Des cadres intermédiaires dans le privé qui ne font qu’organiser des réunions et rédiger des mails, sans aucune valeur ajoutée pour les équipes encadrées.
Alors si vous vous reconnaissez dans l’une de ces situations, vous pouvez entamer un bilan de compétences pour faire le point sur vos aspirations, valeurs, motivations et aptitudes afin de redéfinir un projet professionnel qui aurait enfin du sens.
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